Ce revêtement spécial est composé d’une base d’asphalte classique, que l’on retrouve sur toutes les routes, essentiellement du sable, des gravillons et du bitume fait à base de pétrole. Mais à ce mélange, sont ajoutés de tout petits morceaux de plastique, qu’on ne peut revaloriser, comme des sacs de course, des emballages de nourriture ou encore des bouteilles de soda vides. Broyés et chauffés à 170 degrés pour en faire une sorte de pâte, ils sont alors mélangés à l’asphalte. Le résultat final donne un revêtement très solide, très stable, et très résistant.
En Thaïlande et en Indonésie, les concepteurs estiment que leur nouveau revêtement contient en moyenne 6% de plastique. Dans chaque kilomètre de route construite, on peut ainsi intégrer deux tonnes de déchets plastiques.Ce revêtement a toutefois un coût, un peu supérieur à un asphalte classique. Le plus intéressant pour ces pays reste son intérêt écologique.
De fait, les projets actuels reçoivent presque tous un coup de pouce des autorités, dans ces pays où la pollution plastique a atteint des niveaux gravissimes.À titre d’exemple, l’Indonésie se retrouve, chaque année, avec trois millions de tonnes de déchets plastiques qui ne sont pas pris en charge, et donc jetés dans des décharges ou dans la nature. Chaque année, 1,3 million de tonnes de plastiques finissent même dans la mer. Tout projet pour supprimer ces déchets est donc le bienvenu.
Est-ce qu’il ne serait pas temps de forcer les producteurs de biens manufacturés d’avour des plans de recyclage convenable avant une mise sur le marché (genre Ikéa qui gère les cartons et les meubles en fin de vie, dell ou apple qui gèreraient alors les déchets numériques). Ça éviterait le greenwashing dégueulasse qu’on a pu voir avec Apple ou Samsung qui ne vendent plus d’alimentation dans les smartphones parce que c’est pas écologique…